La réutilisation des eaux usées épurées est aujourd’hui une solution alternative pour limiter la pénurie, préserver et valoriser la ressource naturelle et contribuer à la gestion intégrée des ressources en eau du pays. En effet, le Maroc fait face à une demande croissante en eau, à la limitation des ressources naturelles et à leur raréfaction sous l’effet du changement climatique. Le potentiel considérable des eaux usées brutes peut constituer une autre alternative  pour des usages variés, comme l’irrigation et les activités industrielles.

Par ailleurs, le Maroc a fixé l’objectif ambitieux de réutiliser 325 millions de mètres cube à l’horizon 2030, avec 59 millions dans le bassin du Sebou ; dont 34 millions iront pour l’irrigation, 15 millions de mètres cubes serviront à l’arrosage des espaces verts et des golfs, et 10 millions de mètres cubes pour la recharge de la nappe.

Dans ce cadre, la nouvelle loi 36/15 sur l’eau a renforcé le cadre juridique relatif à la valorisation des eaux usées (Chapitre V, section première, Articles 64-71). Les gestionnaires ou les propriétaires des stations d’épuration des eaux usées et des dispositifs d’assainissement autonome agréés, qui procèdent à la réutilisation des eaux usées peuvent bénéficier d’aides financières de l’agence de bassin hydraulique dans les conditions fixées par voie réglementaire.